Les professionnels du numérique nous alertent : communiquer sur Internet pollue. Nos photos, nos articles de blogs, nos posts sur les réseaux sociaux… Ces contenus dits « dématérialisés » occupent un espace bien réel, celui des serveurs informatiques sur lesquels ils sont stockés. Or ces data centers consomment beaucoup d’énergie car il faut sans cesse les refroidir. Face à ce constat, comment faire exister sa marque sur le web sans participer à la surenchère ? Une communication plus responsable est possible en publiant moins et mieux. Cette méthode contribue même à améliorer votre trafic. Je vous présente mes 4 conseils pour une communication écologique.

1. Choisir mes plateformes de communication

Certains contenus polluent plus que d’autres. Cela dépend notamment des plateformes sur lesquelles vous choisissez de communiquer. Ainsi, en 2020, Greenspector a estimé l’empreinte carbone des principaux réseaux sociaux. Les résultats sont présentés sous forme de graphique :

Classement projeté en impact carbone des fils d’actualité des applications de réseaux sociaux (g EqCO2).

S’appuyant sur cette étude, la formatrice en rédaction web Lucie Rondelet refuse de travailler pour TikTok. Dans une vidéo publiée sur sa chaîne YouTube, elle explique que le mode de fonctionnement de l’application est anti-écologique :

« Quand vous êtes sur TikTok, vous scrollez, et à chaque fois que votre écran passe sur une vidéo et qu’elle s’anime, ça veut dire que votre consommation en streaming a chargé une vidéo pour qu’elle soit en mouvement. Vous continuez à scroller et ça recharge une nouvelle vidéo, et une nouvelle, et une nouvelle… »

Toutes ces vidéos chargées au même moment – et pour rien, puisque personne ne les regardent vraiment – sont très énergivores. Ces observations peuvent s’étendre à certaines fonctionnalités d’Instagram comme les reels.

Si vous voulez réduire l’impact environnemental de votre communication, je vous conseille d’éviter les réseaux gros pollueurs. Gardez aussi à l’esprit qu’une vidéo prendra toujours plus d’espace qu’une photo, elle-même plus lourde qu’un texte.

2. Me demander si mon contenu est vraiment utile

Est-ce utile pour mon projet ?

Quand on créé une entreprise, on entend souvent qu’il faut inonder les réseaux sociaux pour que la terre entière apprenne notre existence. Ce conseil repose sur l’idée préconçue que si l’entrepreneur ne réussit pas, c’est parce qu’il n’a pas su s’en donner les moyens.

Déculpabilisez et rangez vos claviers ! La loi de Pareto déconstruit ce cliché. Économiste italien de la fin du XIXème siècle, Vilfredo Pareto a montré que 80 % de nos résultats (bons ou mauvais) sont obtenus par seulement 20 % de notre travail. Inutile donc de se battre sur tous les fronts.

Enfin, bonne nouvelle pour les adeptes de la communication écologique : une présence sur toutes les plateformes du web n’est pas nécessaire. Il vous suffit d’être visibles sur celles que fréquente votre clientèle-cible. Quels sont les centres d’intérêts de votre client-type ? Quels réseaux sociaux visite-t-il au quotidien ? Autant de questions à se poser pour une stratégie digitale efficace et responsable.

Est-ce utile pour Internet ?

Autrement dit, demandez-vous si le contenu que vous créez apporte vraiment quelque chose à l’internaute. Car communiquer, ce n’est pas seulement faire savoir que vous existez, et pas du tout chercher à éblouir le public avec du contenu sophistiqué. En témoignent ces propos de Frédéric Bordage à Ferréole Lespinasse :

« Il y a une énorme incompréhension des attentes des utilisateurs dans le marketing aujourd’hui :

  • Le marketing propose toujours plus de contenus, toujours plus de médias riches.
  • Tandis que l’utilisateur, lui, souhaite trouver une info pertinente sans que cela lui prenne du temps ni que cela épuise son forfait mobile.

Notons que, dans l’histoire, c’est la sobriété de Google et la pertinence de ses résultats qui lui ont permis de remporter la bataille contre Yahoo!. »

Ne nous cassons pas la tête à inventer des formes originales – qui la plupart du temps, il faut bien l’avouer, ne le sont pas vraiment. Et c’est normal ! On ne peut pas être des génies tous les jours. Soyons pertinents, exigeants, et privilégions du contenu de qualité qui informe les gens.

L’originalité vient du positionnement de l’entreprise et de sa capacité à rester alignée avec ses valeurs… Mais ça, nous aurons l’occasion d’en reparler.

3. Produire moins et mieux pour une communication écologique

Vous connaissez peut-être la sobriété éditoriale ou le slow content. Je veux croire que ces deux tendances sont l’avenir de la rédaction web. Dans les deux cas, il s’agit de produire moins de contenu et de meilleure qualité.

Certains consultants en stratégie digitale se sont aperçu que leurs clients diffusaient du contenu inutile. Certaines pages de leur site n’étaient jamais visitées, certains posts presque pas lus (on en revient au fameux 80/20). Quel dommage quand on sait que ces contenus 1) ont demandé du travail, 2) sont stockés sur des serveurs et polluent.

Dans ce cas, il convient de repenser sa stratégie éditoriale pour se débarrasser du contenu dispensable – que je me figure, personnellement, comme la couenne du jambon. Gardons plutôt la chair, ce qu’on a de meilleur pour régaler nos internautes.

Exemple sur 1 trimestre :

Une boutique de vins en ligne commande 16 articles de 300 mots pour son blog. Elle décide de consacrer chaque article à un produit vendu en reformulant et étoffant les fiches produits de son site.

Cette même boutique commande 6 textes de 800 mots. Dans chaque article, elle fait se croiser plusieurs produits autour d’une thématique instructive : « qu’est-ce qu’un vin mousseaux ? », « 6 raisons d’acheter un vin de Loire », etc.

Alors, quel contenu vous séduit le plus ? J’attends vos commentaires.

4. Optimiser mes contenus avec le référencement naturel

La communication écologique est un cercle vertueux. En effet, alléger le contenu de votre site améliore votre référencement naturel, aussi appelé Search Engine Optimization ou SEO en anglais. Concrètement, cela vous permet d’améliorer votre position dans les pages de résultats des moteurs de recherche. Vos clients potentiels vous trouvent ainsi plus facilement sur le Net.

La réciproque est vraie aussi ; pour qu’une page soit considérée comme utile pour votre site, elle doit attirer les internautes. Elle doit donc être conçue par un rédacteur web familier des méthodes SEO. Ce professionnel maîtrise les techniques d’écriture digitale qui faciliteront la lecture de votre texte par les visiteurs et les moteurs de recherche.

➡️ Formée à la rédaction web SEO, je rédige votre contenu optimisé pour le référencement naturel.

Plus efficace et moins consommatrice d’énergie, la communication écologique a tout bon. Je suis fière de travailler dans cette démarche avec mon agence de rédaction Vers à soi.

Et si on échangeait à propos de votre projet ?

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Ressources

DERUDDER, Kimberley. (2021, 21 octobre). Quelle empreinte environnementale pour les applications réseaux sociaux ? Édition 2021. Greenspector. Consulté ici le 14 novembre 2022.

LESPINASSE, Ferréole. (2022, 22 avril). Sobriété éditoriale : 50 bonnes pratiques pour écoconcevoir vos contenus web. Publishroom.

RONDELET, Lucie. (2022, 1 septembre). DANGER ! Pourquoi je ne serai jamais sur TIKTOK ! [Vidéo]. YouTube. Consultée ici le 14 novembre 2022.

Écrit par : Sarah Waroquet

Rédactrice web SEO et conseillère en Communication digitale.

Sur ce blog, j'aborde les bonnes pratiques pour une communication écologique et solidaire. Je vous présente ma façon de travailler et partage avec vous les initiatives qui m'inspirent.

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